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La famille SEYCHELLES

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(Affranchis Lafosse)

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Pierrot (1707-1794) = Inconnue

  • Pierre (1764-1855) Aff ? =  Nanette Antoinette SEYCHELLES  (1764-1850) Aff en 1829

    • Marie Cécile (1777-1834)  Aff en 1794​

    • Jean Pierre SEYCHELLES (1784-1847)  Aff en 1840

    • Marie Louise SEYCHELLES (1786-1839)  Aff en 1830 (= Augustin? )

      • Généreuse Geneviève SEYCHELLES (1800-1839)  Aff en 1834

        • Élise SEYCHELLES (1816-1843) Aff en 1840 

        • Henry SEYCHELLES (1820-1887) Aff en 1840 = Marie Louise VELIA

    •  Marie Elisabeth SEYCHELLES (1787-1863)  Aff en 1830 

      • Paul ARIGON (1807-1878) = Perette NACIE
      • Marie Victoire SEYCHELLES (1816-1868) Aff en 1840 = Arthur Marie JOSEPH
        • Julie JOSEPH (1836-1865) Aff en 1840 = Rosaire VELIA
      • Javotte SEYCHELLES (1817-1861) Aff en 1840  = Pierre VENAT
        • Gabriel SEYCHELLES (1817-1861) Aff en 1840 
      • Paulin CLAVIER  (1820-1873) = Augustine LAISSUS
      • Sophie SEYCHELLES (1820-1863)
      • Antoinette SEYCHELLES (1821-1857) Aff en 1840  = Louis François NATIVEL
    • Laurent SEYCHELLES (1791-?)  Aff en 1840 

    • Henriette SEYCHELLES (1799-1869)  Aff en 1840 

    • Lafoy SEYCHELLES (1801-1840)  Aff en 1840 

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Nanette SEYCHELLES (1764-1850)

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Antoinette, dite Nanette, est née de l'esclave Lafoy, vers 1764  sur l'habitation de la Cure de Saint Louis. Avant 1791, elle épouse Pierre, commandeur des esclaves de la Cure, et met au monde au moins 7 enfants. En sus des travaux agricoles et domestiques, elle s'occupe aussi des accouchements. A cette époque, en effet, "chaque grande habitation compte dans son personnel esclave une accoucheuse (...) L'exercice de cette charge n'augmente pas la valeur de l'esclave. Preuve que son utilité n'est pas vraiment reconnue. (...) La matrone esclave accouche les femmes esclaves, mais elle est aussi appelée auprès des femmes des maîtres peu aisés. (...)" (1).

 

Comme souvent les esclaves-commandeurs avec leur maître, Nanette et son mari entretiennent des liens privilégiés avec Lafosse, nommé curé de Saint Louis en 1775. Le père Lafosse affranchit en effêt leur fille Cécile, qui continuera à vivre auprès d'eux, sur l'habitation de la Cure. Puis, lorsque le curé est condamné à l'exil aux Seychelles, Nanette et Pierre prennent en main la gestion de l'exploitation agricole et vont même jusqu'à envoyer à Lafosse  « des secours sans lesquels il aurait été pris de misère » (2).  En récompense de leurs "bons services", Lafosse décide d'affranchir Nanette et une partie de ses enfants par testament. Nanette a 66 ans lorsque l'affranchissement est officiellement prononcé. Quelques années plus tard, en 1836, elle bénéficie d'une partie de la succession Lafosse: des terres au Ruisseau et des esclaves, en réalité d'autres membres de sa famille qu'elle affranchira à son tour en 1840 (pour plus de détails: Affranchis Lafosse).

 

A l'âge avancé de 70 ans, Nanette continue à assister ses arrière-petites filles lors de leur accouchement et c'est elle qui les déclare à l'état civil. Nanette décède en 1850, entourée de ses descendants, tous enfin libres, en sa maison au Ruisseau. Elle a environ 86 ans,

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Jean Pierre SEYCHELLES (1784-1847)

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Vers 1820, Lafosse a deux commandeurs: Pierre et son fils Jean Pierre. L'esclave le plus prisé est le nommé Jean-Pierre, créole, âgé de 36 ans, commandeur, estimé 1 500 L. (3)

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En 1836, lors du règlement de la succession Lafosse, il dévient esclave de sa sœur Marie Elisabeth qui l'affranchira officiellement en 1840. Jean Pierre décède à l'âge de 64 ans, en la maison de sa mère, au Ruisseau.

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Marie Louise SEYCHELLES (1786-1839)

 

Marie Louise est esclave de l'habitation du Père Lafosse jusqu'à l'âge d'environ 45 ans. Elle est affranchie avec sa fille unique, Généreuse, sa mère et sa soeur Elisabeth, par testament du Curé de Saint Louis en 1820, Mais son affranchissement ne sera officiellement prononcé qu'en 1830.

 

En 1836, elle hérite d'une partie de la succession Lafosse: des terres au Ruisseau et des esclaves ( dont ses petit-enfants et arrière petit-enfants). Marie Louise effectue une demande d'affranchissement pour eux, mais elle décède en sa maison au Ruisseau, en avril 1839, quelques mois avant que l'affranchissement  ne soit accordé. Son neveu, Louis CECILE, et un voisin: Marc, affranchi de Gilles PAYET, déclarent le décès à l'état civil.

 

Généreuse (Geneviève) FREMANT SEYCHELLES (1800-1839)

La fille unique de Marie Louise, Généreuse, sera à son tour affranchie en 1834, alors qu'elle a deux enfants, Elise et Henry, âgés respectivement de 18 et 14 ans, qui restent esclaves de la succession Lafosse. Lors du règlement de la succession, deux années plus tard, ses enfants deviennent esclaves de leur grand mère, Marie Louise. Ils sont donc libres de fait depuis 1836, même si leur affranchissement ne sera officialisé que en 1840.

Généreuse décède à 41 ans, en sa maison au Ruisseau, 3 mois après le décès de sa mère. Lorsque Louis CECILE, accompagné à nouveau de Marc, se rendent à l'état civil, ils déclarent Généreuse fille de "feu Augustin", la mention est cependant barrée car l'union n'a pas été officialisée.

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La fille de Généreuse, Elise SEYCHELLES (1816-1843), est affranchie par sa grand mère Louise en 1840. Elise est couturière, elle est aussi mère de deux enfants, Augustine et Marie Louise, qui sont affranchies en même temps qu'elle. Sa mère et sa grand mère sont décédées et c'est son arrière grand mère Nanette qui l'assistera pour mettre au monde son 3e enfant, nommée Généreuse. Elise décède prématurément en 1843, à l'âge de 27 ans, en sa maison, au Ruisseau.

Ses filles sont encore petites, 4 et 7 ans; elles sont peut être pris en charge par leur oncle, Henry SEYCHELLES. C'est lui en effet qui est nommé tuteur de Marie Louise, en 1855, lorsque celle-ci épouse un "petit blanc": Lesville BARET.

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Le fils de Généreuse, Henry SEYCHELLES (1820-1887) est, lui aussi, affranchi par sa grand mère  en 1840. En 1843, il épouse une Libre, Marie Louise VELIA, fille d'un Libre de saint Pierre et de Antoinette GENCE. Henry hérite probablement d'une partie des terrains de la succession Lafosse, car dès 1848, il est dit propriétaire. Il est proche d'un autre Libre, Antoine BERTIL, témoin de la naissance de ses enfants, et dont il épousera la fille en secondes noces, en 1879. Henry décède à l'âge de 67 ans, en sa maison au Ruisseau. Trois de ses enfants épousent des cousin(e)s éloigné(e)s du côté CECILE.

  Dernier ajout:  juillet 2023 

Marie Elisabeth SEYCHELLES (1787-1863)

 

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Marie Elisabeth est esclave de l'habitation du père Lafosse jusqu'à environ 44 ans. Elle a 6 enfants lorsqu'elle est affranchie par testament du Curé de Saint Louis en 1820, en même temps que sa mère et sa sœur Marie Louise, Son  affranchissement ne sera officiellement prononcé qu'en 1830, sans que rien ne soit décidé au sujet du sort de ses enfants (cf Affranchis Lafosse).

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En 1836, elle hérite d'une partie de la succession Lafosse: des terres au Ruisseau et 9 esclaves: 4 d'entre eux sont ses frères et sœurs, les autres ses  enfants et petit-enfants. Tous sont affranchis en 1840.

Elisabeth décède dans sa maison au Ruisseau, en 1863, à environ 77 ans.

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Les enfants d'Elisabeth:

 

Paul ARIGON (1807-1870)

Paul, le fils de Marie Élisabeth, a 29 ans lorsque les Seychelles et Le Coat de K/Véguen se disputent les esclaves de la succession Lafosse. Kerveguen le considère certainement comme une "pièce d'inde", car sa mère ne parvient pas l'obtenir en héritage. En octobre 1848 à Saint Pierre, Paul, esclave Kerveguen, épouse Pérette NACIE, originaire de Saint Louis, esclave de la veuve Boisjoly François POTIER.  Il est peut être transféré sur l'établissement Kerveguen de Basse Vallée/Vincendo à Saint Joseph, qui recense en 1848, juste avant l'abolition de l'esclavage, un Paul Lafosse, créole de 37 ans.

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En 1861, au décès de sa première femme, Paul réside rue de la Plaine à St Pierre, où il exerce le métier de charpentier. Il se remarie l'année suivante avec Grâce NAGRE, affranchie de 1848, à Saint Louis et s'installe en tant que cultivateur à La Rivière. Il décède en 1870, à 63 ans.

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Marie Victoire SEYCHELLES (1816-1868)

Alors qu'elle est encore esclave de la succession Lafosse, Marie Victoire entretient une relation avec un Libre de Saint Louis: Arthur Marie JOSEPH: leur fille Julie naît vers 1835. L'année suivante, Marie Victoire et sa fille deviennent esclaves de sa mère Élisabeth, qui les affranchit en 1840.

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En 1847, Marie Victoire et Arthur officialisent leur relation, avec pour témoins de mariage Joyeux Mondon et Paul Rougemont. Marie Victoire est couturière, son mari cultivateur. Leur fille Julie épouse Rosaire VELIA en 1851. Rosaire VELIA, fils d'un Libre de saint Pierre et de Antoinette GENCE, est le frère de la femme de Henry SEYCHELLES .

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Arthur Marie décède en 1865 au Ruisseau, suivi trois années plus tard par sa femme qui meurt en sa maison, à Bois de Nèfles (?) .

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Javotte SEYCHELLES (1817-1861)

Lorsque Marie Elisabeth hérite de sa fille Javotte, en 1836, celle ci a un nouveau-né, nommé Gabriel. Tous deux sont officiellement affranchis en 1840.

Javotte entretient une relation avec Pierre VENAT, un esclave de Jean Baptiste Desruisseaux PAYET, au Ruisseau. Après l'abolition de l'esclavage, ils se marient officiellement et reconnaissent 5 enfants. Javotte est couturière, Pierre cultivateur. Ils auront encore au moins 4 enfants, mais Javotte décède prématurément à 40 ans, au Ruisseau.

 

Son fils Gabriel épouse une affranchie de 1848. Il est proche de son cousin Henry SEYCHELLES, pour lequel il est régulièrement témoin. En 1878, Gabriel est déclaré propriétaire à Saint Louis.

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Paulin CLAVIER  (1820-1873)

Au moment du partage de la succession Lafosse, Marie Elisabeth ne parvient pas non plus à obtenir en héritage son fils Paulin, 16 ans. En 1848, il est recensé à Saint Pierre parmi les esclaves de Kerveguen, sous le nom de Paulin CILO CLAVIER ", fils de Zabeth Seychelles. Depuis au moins 1837, il entretient une relation avec Augustine LAISSUS, esclave de Paul Reilhac, Libre de Saint Pierre. Leur mariage est célébré l'année suivant l'abolition de l'esclavage. Le couple reconnaît alors cinq  enfants, et par la suite Augustine en mettra au monde encore au moins cinq autres.

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Au moins jusque environ 1856, Paulin continue à travailler en tant que forgeron sur l'établissement de Gabriel de Kerveguen au Tampon, où une maison leur a été attribuée à lui et à a femme, qui est servante.  En 1861, le couple déclare être cultivateurs, domiciliés aux Casernes à Saint Pierre, puis au Tampon. En 1873, il décède à l'âge de 54 ans.

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Sophie SEYCHELLES (1820-1863)

La seule mention de Sophie que j'ai pu trouver, c'est celle de son décès, en sa maison au Ruisseau en 1863, quelques mois avant celui de sa mère. C'est d'ailleurs Paul JALMA qui déclare les deux décès.

Elle n'est pas recensée dans les affranchissements effectués, on peut donc supposer que elle aussi est devenue esclave de Kerveguen lors du partage de la succession Lafosse.

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Antoinette SEYCHELLES (1821-1857)

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SOURCES

  • (1) Prosper EVE, "Île de la Réunion- Société et religion", Océan Editions, pages 22 et 26

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  • (2) Registre des naissances de Saint Louis - 1833, acte 154 bis

 

 

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