La famille CECILE
(Affranchis Lafosse)
Pierrot (1707-1794) = Inconnue
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Agathe (1740-1807) Aff en 1794
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Pierre (1764-1855) Aff ? = Nanette Antoinette SEYCHELLES (1764-1850) Aff en 1829
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Cécile (1777-1834) Aff en 1793
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Antoinette CECILE (1793-1874) Aff en 1794
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Sophie CECILE (1795-1839) = Louis HAINOT (1764-1840)
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Tarcile Censée CECILE (1798-1882)
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Louis CECILE (1799-1854) = Rosette POLYNICE (1813- 1890)
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Pierre CECILE (1804-1877) = Sylvie OLIVET (1802-1852)
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Suzette Marie louise Linon CECILE (1806-1858) = Delcy ALPHONSINE (1811-1887)
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Olympe CECILE (1808-1848)
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Fanchin CECILE (1810-1873) = Virginie JOLINIE (1810-1859)
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Eloïse CECILE (1814-1874) = Léonard BARET (1798-1863)
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Henry CECILE (1815-1870)
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Antoine CECILE (1819-1896)
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Lucine CECILE (1821-1904) = Jean Baptiste ARTHEMISE
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Cécile (1777-1834)
Cécile est esclave de la Cure de Saint Louis. Elle a 17 ans en 1793 lorsque son maître, le père Lafosse décide de l'affranchir, elle et sa fille d'environ un an, ainsi que sa tante Agathe, âgée d'environ 53 ans, Lafosse souhaite remercier pour ses bons services son esclave Pierrot, le grand père de Cécile, en affranchissant une partie de ses descendants. (voir: Les premiers affranchissements : Agathe, Cécile et Antoinette)
Dans l'acte notarié de l'affranchissement, on peut lire que les deux femmes choisissent de continuer à vivre auprès du curé afin de « le soigner dans ses infirmités ». Mais par là, elles décident aussi de rester auprès de leur famille, dont quatre générations cohabitent sur l'habitation du curé. Elles reçoivent en donation commune un terrain à l'Étang-Salé ainsi qu'un emplacement de quarante gaulettes à proximité de la chapelle du Rosaire, sur lequel Lafosse avait tout prévu : « une case en bois rond, surmonté d’un magasin, plus une cuisine et un poulailler, des animaux pour élever, le linge, la vaisselle, les marmites et les outils nécessaires." .
Lafosse se soucie aussi de leur situation situation future, après son décès. Il précise lors de la rédaction de l’acte d’affranchissement que « Au cas où elles n’auraient pas eu « le loisir, ou les moyens », de construire une case, un poulailler, et une cuisine, et « qu’alors elles se trouveraient fort embarrassées», en l’absence de toute autre décision de sa part, sa succession doit pourvoir pour un an à leur logement, subsistance, habillement et entretien. Après son décès, en témoignage des services assurés et de leur fidélité, sa succession doit aussi fournir à chacune 5 000 L soit, selon leur volonté, en argent devant fructifier (« à l’intérêt légal »), soit en terre ou en Noirs. De plus, il veut qu'il leur soit payé par tête et une fois seulement, une somme de 500 L. Il entend que le versement de ces sommes – qu’il intervienne effectivement ou en «dons et présents » – ne soit astreint à quelque mesure de contrôle que ce soit ; mais, laisse-t-il entendre, que cela se fasse dans la confiance, et de manière informelle. Au cas où elles ne resteraient pas en sa compagnie jusqu'à sa mort, il se restreint à leur donner une pension de 300 L par an. Il réserve expressément – en la limitant à 1 000 L – sa participation aux frais d’établissement du terrain qu'il a donné. » (1)
En 1795, Cécile met au monde une autre fille, "en la maison du père Lafosse". Puis, le curé est condamné à l'exil aux Seychelles et Cécile ne déclare plus les naissances de ses enfants jusqu'au retour de Lafosse, en 1804. Sa tante Agathe est sage-femme, et continue probablement à s'occuper des naissances des esclaves de la Cure. On peut noter, en tous cas, que depuis l'île Praslin aux Seychelles, Lafosse continue à s'assurer que les dépenses nécessaires à son habitation soient bien effectuées par son commettant, en particulier le "paiement de la sage-femme pour les couches des femmes", (1) Cécile et Agathe restent proches: Agathe déclare la naissance de deux des enfants de Cécile, en 1804 et en 1806. Cécile se chargera de la déclaration du décès de sa tante, en 1817.
Deux années après son retour à Saint Louis, en 1806, le Père Lafosse effectue une autre donation. Il estime que « diverses circonstances » ne lui avaient pas permis de remplir son engagement de pourvoir aux moyens de subsistance envers la nommée Cécile. "Aussi, il lui cède dès cette date et à toujours la propriété pleine et entière de trois portions de terrains d’habitation situées en la paroisse de Saint-Louis entre la rivière Saint-Étienne et le Ruisseau. Ces terrains sont dûment identifiés. Ils lui ont coûté 140 piastres (1 400 L). D'après les mesures données en gaulettes, il est possible d'établir la superficie de deux d'entre eux à respectivement 1,25 ha et 0,63 ha." (2)
On peut supposer que Cécile se soit lassée de la tutelle du curé et ait souhaité acquérir d'avantage d'indépendance. Si il est difficile de déterminer la date précise où Cécile s'installe sur l'un de ces terrains, on sait qu'à partir de 1819 la jeune femme déclare la naissance de ses enfants, "en sa maison au Ruisseau". Cécile à mis au monde, à intervalles réguliers, au moins douze enfants et semble donc vivre maritalement, peut être avec un esclave de la cure? Il est difficile également d'estimer quels sont ses moyens de subsistance car elle ne déclare pas de profession. La superficie des terres qu'elle possède est-elle suffisante pour subvenir aux besoins de sa nombreuse famille?
Cécile est proche de la famille Mondon. Louis Mondon partageait en effet les idées politiques de Lafosse, C'est probablement par l'intermédiaire du curé que Cécile a fait la connaissance des enfants et des petit-enfants de Louis Mondon. Cécile semble aussi bien connaître Jean Louis Manglou, un cordonnier né en France ver 1877, voisin et probablement ami,de la famille Leperlier.
Les familles Cécile, Mondon et Leperlier continueront à entretenir de nombreux liens pendant plusieurs générations
On se rappelle que lors de l'affranchissement de Cécile, Lafosse avait pris des dispositions pour que ses trois affranchies bénéficient d'une part de sa succession. Pourtant en 1820, à la mort du curé, tout ne semble pas se passer pour le mieux. Car, pour faire valoir leurs droits Cécile et sa fille Antoinette, sont contraintes de nommer Elécie Hoarau, huissier, pour procureur général et spécial. Celui-ci se charge de l’expédition de leur acte d’affranchissement chez le notaire, puis de parvenir au règlement des sommes dues à elles mêmes et à leur tante Agathe, dont elles sont héritières. On voit que même si Cécile et sa fille sont analphabètes, elles connaissent les rouages de la société coloniale et savent les utiliser. Elles font d'ailleurs aider par Elécie Hoarau, qu'elles ont probablement connu par l'intermédiaire des Mondon (époux d'une fille Mondon).
Cécile meurt à l'âge d'environ 58 ans, en sa maison à La Rivière. Quelques années auparavant, elle aura eu la joie de vivre l'affranchissement de sa mère et de ses frères et sœurs, tous nommés Seychelles. Cécile laisse une grande famille de 12 frères et sœurs, qui vivent tous à La Rivière Saint Louis, vraisemblablement sur les terrains de la donation Lafosse.
Les enfants de CECILE
Excepté Antoinette, affranchie à l'âge de un an, les enfants de Cécile sont tous nés libres et forment une famille unie. Ils habitent tous entre le Ruisseau et La Palissade et se portent régulièrement témoins les uns pour les autres pour les actes d'état civil. Ils sont attachés au nom de Cécile qui symbolise leurs liens familiaux (deux des petit-enfants, à qui un autre patronyme a été attribué à la naissance, utilisent et revendiquent néanmoins le nom de Cécile).du terrain prés
Au décès de Cécile en 1834, sa part du terrain de la de la Chapelle du Rosaire est partagé entre tous ses enfants (1). Ils héritent probablement aussi des terrains situés à la Rivière. L'année suivante, en mars 1835, les enfants majeurs décident de vendre le terrain de La Chapelle, qui est toujours de 40 gaulettes de long sur 20 de large, à un spéculateur foncier, probablement Augustin de Kerveguen, qui rachètera aussi la moitié de la succession Lafosse l'année suivante. Seule une petite partie du terrain est préservée de la vente en faveur des enfants mineurs: Henry, Antoine et Lucine. Elécie Hoarau se porte à nouveau témoin lors de l'acte de vente.
Parmi les enfants et les petit-enfants de Cécile, les femmes se disent toutes couturières, les hommes cultivateurs. Aucun d'entre eux ne signe les actes. En 1848, les seuls parmi les Cécile à déclarer des esclaves sont Louis, fils de Cécile, (un esclave de plus de 60 ans) et Adolphe, petit-fils de Cécile (trois esclaves de 9, 50 et 84 ans). Les terres héritées du père Lafosse n'ont pas suffit à enrichir les descendants de Cécile. Seul Fanchin se déclare propriétaire et trois des enfants de Cécile participent à l'exil des miséreux vers les Hauts de l'Île, chassés par la spéculation foncière et la crise économique: Eloïse rejoint ses enfants à l'Entre-Deux vers 1873 et Pierre décède à Cilaos en 1877. On retrouve sa femme et Lucine vers 1885 au Tapage.
Les descendants de Cécile ne semblent entretenir qu'assez peu de relations avec les autres Libres de Saint Louis et choisissent pour la plupart de s'unir avec des esclaves ou des affranchis de 1848. Ils restent pendant plusieurs générations proches des famille Mondon et surtout du "clan" des familles Leperlier, Savigny, Bénard et Baret. Une fille de Cécile épouse un Bénard et une de ses petite fille un Savigny. Cinq membres de la famille Cécile s'unissent de plus à des esclaves Bénard.
Les histoires de vie de ces deux premières générations de libres montre les rapports complexes qu'entretiennent dans la première moitié du 19e siècle, les catégories sociales de "libre", "esclave" ou "habitant". A Bourbon, on peut en effet être esclave affranchi et devenir propriétaire ou chasseur d'esclaves. On peut naître libre, nouer une relation avec une esclave et avoir des enfants esclaves ou au contraire épouser un habitant.
Antoinette CECILE (1793-1874)
Antoinette naît esclave du père Lafosse, qui l'affranchira en même temps que sa mère en 1794, alors qu'elle a à peine un an. Elle disposera probablement d'un peu plus de biens que ses frêres et soeur car, à l'occasion de son affranchissement, Antoinette avait déjà reçut la moitié du terrain de la Chapelle auquel se rajouteront ceux hérités de sa mère.
Antoinette décède à la Rivière, à l'âge de 82 ans. Je n'ai pas pu trouver des traces d’éventuels enfants qu'elle aurait eu, ni de mariage.
Sophie CECILE (1795-1839)
Sophie vit sur le terrain familial à la Chapelle vers 1830. Elle entretient une relation amoureuse avec Louis Haimot, né en France et qui a 30 ans de plus qu'elle. Louis Hamot réside à St Louis au moins depuis 1819, date à laquelle il commence à déclarer des esclaves à l'éat civil. En 1833, Sophie a déjà 37 ans lorsque naît leur enfant, Louis Philippe, reconnu par son père la même année. Après la vente du terrain à La Chapelle, le couple s'installe à La Palissade.
Mais les deux parents décèdent successivement en 1838 et en 1839, Pierre Guillaume Mondon et Louis Frédéric Rougemont se portent témoins pour les deux décès. Louis Philippe Hainot, le fils de Sophie n'a que sept ans; il est pris en charge vraisemblablement par la famille de Sophie, peut être aussi par les Mondon. En effet, lors de son mariage en 1853, un conseil de famille désigne le Libre André Françoise (époux d'une ancienne esclave Mondon) en tant que tuteur de Louis Philippe, quii épouse Rose Savigny, de la famille Leperlier.
Tarcile CECILE (1798-1882)
Tarcile réside à la Rivière. Elle met au monde au moins six enfants, dont un au domicile de sa mère en 1824. C'est d'ailleurs Cécile qui déclare la naissance des deux premiers enfants, accompagnée successivement de François Marie Mondon, puis de son frère Louis Antoine Mondon. Dans les années 1860, deux de ses fils vivent maritalement avec d'anciennes esclaves Bénard: Julie Dor et Laurence Liognon. Sa fille Marie Estelle épouse Jean Baptiste Symperle HOARAU de Saint Pierre; en 1876 elle est déclarée propriétaire à Saint Louis.
Tarcile décède en sa maison à La Rivière, à l'âge de 83 ans
Louis CECILE (1799-1854)
Vers 1830, à côté de ses tâches de cultivateur, Louis Cécile est probablement chef d'un détachement de chasseurs d'esclaves marons. Le 27 juin, il est appelé à témoigner dans l'affaire jean Baptiste de Montfleury, que Prosper Eve décrit ainsi:
"Dans la nuit du 27 juin 1830, Jean Baptiste, esclave marron du sieur Barquisseau, meurt des suites d'un coup de fusil tiré par le libre de couleur Montfleury. Après avoir commis sn forfait, ce dernier est allé solliciter le chef de détachement, Louis Cécile, pour qu'il vienne couper la main d'un marron qu'il a tué parce qu'il portait soit disant une hache. Le but de Montfleury est de faire passer cet homicide pour une simple capture. Mais Louis Cécile ne veut pas le couvrir et abuser de son statut de chef de détachement. Il voit bien qu'il y a anguille sous roche, que la situation décrite par Montfleury n'est pas transparente, car ce libre fait partie du détachement d'Alidor. Philippe a visiblement tiré sur le marron Jean Baptiste, alors qu'il n'était pas en mission avec les membres de son détachement. Lors de son procès, Montfleury plaide non coupable et réfute le témoignage de Louis Cécile. Il est condamné aux fers à perpétuité. La plus dure condamnation pour le meurtrier d'un marron est écopée par un affranchi" (5)
A recouper pour être certain qu'il s'agisse bien du même Louis Cécile
Louis épouse en 1849 Rosette Polynice, ancienne esclave créole de la veuve Bénard Soter; Mondon Lory est témoin du mariage. Rosette se déclare domestique en 1849, peut être a t-elle pris un contrat d'engagement auprès de son ancienne propriétaire? Mais à partir de 1854, elle exerce la profession de couturière.
Louis réside au Ruisseau et rend régulièrement service à des membres de sa famille, du côté Cécile et Seychelles, en tant que témoin pour des décès ou des naissances. En 1848, il déclare un seul esclave: Alexandre, cafre de 61 ans.
Louis meurt peut être accidentellement à l'âge de 55 ans, au chemin de la Concession, à La Palissade.. Son décès est déclaré par deux gendarmes.
Pierre CECILE (1804-1877)
Pierre a une relation amoureuse depuis au moins 1840 avec Sylvie, une esclave créole de Jean Baptiste Nativel, qu'il épouse en 1852, A cette occasion, il reconnaît les deux derniers enfants de Sylvie. Est-il aussi le père des 6 autres enfants de son épouse? Difficile à dire, mais même si ce n'est pas le cas, il semble être présent pour eux (lui et son fils Antoine se portent témoins pour deux de leur mariages). Sylvie est domestique ou cultivatrice jusqu'en 1854, à partir de 1860 elle se déclare couturière.
Pierre réside à La Rivière au moins jusqu'en 1864 et accompagne de nombreux membres de la famille Cécile pour des actes d'état civil. Il vend probablement son terrain à La Rivière, car en 1877, il réside à Cilaos où il décède à l'âge de 74 ans. Sa femme meurt 12 ans plus tard au Tapage.
Tous leurs enfants épousent des affranchi.e.s de 1848.
Suzette CECILE (1806-1858)
Suzette a déjà un fils de 19 ans lorsqu'elle épouse un Libre Delcy Alphonsine, dont la mère a été affranchie à Saint Benoît. mais réside à Saint Louis au moins depuis 1793. Suzette décède à l'âge de 52 ans à La Rivière
Son fils reçoit à sa naissance le patronyme de Suzette, mais il revendique celui de Cécile à la naissance de ses enfants. Lui aussi épouse une affranchie de 1848. Lorsqu'il décède, on le nommera Adolphe Suzette, dit Cécile.
Olympe CECILE (1808-1848)
Olympe décède à l'âge de 40 ans, à La Rivière en la maison de Melon Baret. Je n'ai pas trouvé d'actes mentionnant d'éventuels enfants d'Olympe.
Fanchin CECILE (1810-1873)
Dès 1827, Fanchin noue une relation amoureuse avec Virginie, une esclave créole des libres Rougemont. Tranquille, la mère de Virginie est née à Madagascar. En 1848, elle est domestique de Louis Rougemont, Virginie et son fils sont esclaves de la sœur de Louis Rougemont. Fanchin a déjà près de 50 ans lorsqu'il peut enfin épouser Virginie.
Fanchin se déclare propriétaire depuis 1849. Lorsque Virginie décède en 1859, il se remarie la même année avec une affranchie de 1848 et effectue un contrat de mariage. Il décède à l'âge de 63 ans, au Quartier (peut être le nom du centre-ville?), alors qu'il réside à La Palissade depuis au moins 14 années.
Henry, le fils de Fanchin est majeur au moment du mariage de ses parents, il garde donc officiellement le nom de sa mère: Joliny. Mais lui aussi revendique le patronyme de Cécile, qu'il utilise probablement dans sa vie quotidienne.. C'est celui qu'il donne à ses enfants lorsqu'il va les déclarer à l'état civil., c'est aussi le nom qui lui est donné à son décès.
Eloïse CECILE (1814-1874)
Eloïse vit maritalement au moins depuis 1839 avec Léonard BARET, "petit blanc" de la Rivière. Ils légitiment leur union en 1859 et reconnaissent 5 enfants. D'origine modeste, Léonard ne possède aucun esclave en 1848.
Eloïse vit à La Rivière, même après le décès de son mari en 1863. Mais sur la fin de sa vie, elle rejoint ses enfants qui se sont tous installés à l'Entre-Deux et y ont épousé des affranchi.e.s de 1848. Eloïse décède dans sa maison, à la Mare, à l'âge de 61 ans.
Henry CECILE (1815-1870)
Henry est cultivateur à La Rivière où il meurt à l'âge de 56 ans
Antoine CECILE (1819-1896)
Antoine a déjà près de 50 ans lorsqu'il épouse une affranchie de 1848, Lafoi Vadier, veuve Rousseau, qui a le même âge que lui. Au décès de sa première femme, il se remarie avec une fille d'affranchie de 1848. Il décède à La Rivière à l'âge de 77 ans.
Lucine CECILE (1821-1904)
Lucine épouse Jean Baptiste Arthémise, un Libre dont la famille est proche des Leperlier et des Baret. Le couple et leurs enfants habitent la Rivière au moins jusqu'en 1857. En 1793, Jean Baptiste décède au Tapage.
SOURCES
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(1) Jean Lafosse, curé de Saint-Louis de la Révolution à la Restauration. Pistes de recherches sur le personnage - Albert Jauze, Revue Historique de l’océan Indien, Association historique internationale de l’océan Indien, 2018, L’esclavage. Nouvelles approches - 10, pp.491-499. (hal-03249810)
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(2) Document issu du Centre des Archives d’Outre-Mer d’Aix-en-Provence, donation de Lafosse à Cécile, 8 octobre 1806, fonds du notaire Pierre Léonard Bardinon.
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(3) georgesnoel.wordpress.com "Pierrot, Agathe, Cécile, Antoinette & le Curé Lafosse : pour satisfaire à la fois la justice et l’humanité", 2009 et "Agathe, Cécile & Antoinette", 2009.
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(5) ADR, 21212-57-2, Affaire jean Baptiste de Montfleury (27 juin 1830) - Prosper Eve "Les esclaves de Bourbon, la mer et la montagne", Karthala, Université de La Réunion; 2003; page 279
Dernier ajout: octobre 2022