Antoine et Anne sont esclaves de Louis Mondon.

 

Econome de Desforges-Boucher sur le domaine du Gol, Louis Mondon acquiert des terrains en épousant une créole de Saint Louis: Marguerite NATIVEL. Il devient donc habitant et propriétaire 'une trentaine d'esclaves.  Comme son employeur, Louis marie et baptise une partie de ses esclaves, probablement ceux qui lui sont le plus proches: ses domestiques.

 

Anne met au monde au moins 6 enfants, dont Lafoy en 1758. Dans les années 1790, trois générations de sa famille vivent sur l'habitation de Louis Mondon.

 

Après le décès de Marguerite NATIVEL, épouse de Louis MONDON, Lafoy et ses trois enfants sont estimés à 2000 livres (évaluation de la succession en 1784). C'est leur fils Antoine Louis, qui héritera de l'esclave Lafoy et ses enfants. En 1804, Antoine Louis meurt à son tour; mais dans son testament, il affranchit Lafoy et lui donne comme "moyen de subsistance" ses trois enfants pour esclaves et un terrain de 50 gaulettes sur 9 de large.

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C'est donc Joseph Hoarau, époux de la défunte Geneviève Mondon, qui hérite de Lafoy, ceci en dépit du fait que les époux aient officiellement divorcés en 1801, probablement en tant que tuteur des enfants de la défunte.

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Et ce n'est qu'en 1811 que Joseph Hoarau affranchit Lafoy, alors âgée de 50 ans. Ses trois fils Victorin (34 ans), Antoine (19 ans) et Louis deviennent les esclaves de leur mère. On peut considérer qu'ils deviennent "libres de fait", bien qu'ils conservent officiellement un statut d'esclave. Louis Mondon a ainsi permit à  quatre personnes de se libérer de la servitude, en ne s'acquittant que des frais de l'affranchissement d'une seule esclave.

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