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  Dernier ajout août 2023 

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Les sucreries à St Louis  (1815-1848)

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Dans la première moitié du 19e siècle, nombre de propriétaires se lancent dans la fabrication du sucre  à Saint Louis. On assiste à la mise en place de véritables dynasties sucrières, où les membres d'une même famille investissent dans plusieurs usines, tout autour de l'Île; Deheaulme, Nairac, puis Kerveguen. Chabrier au contraire se concentre sur le domaine du Gol, qu'il agrandit et renforce en rachetant les domaines sucriers voisins.. Des Libres de couleur tentent l'aventure également: on peut citer pour St Louis, les Reihac et les Rougemont à Bel Air dès 1913, Puis Félix Gustave en 1839.

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  • 1813 - Bel Air: Louis Rougemont, Libre de Saint Louis et les frères Reilhac, Libres de Saint Pierre, ouvrent la première sucrerie de Saint Louis,

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  • 1815 - Gol 2: En décembre, Jean Valfroy Deheaulme fait la demande d’une concession pour établir un canal en vue de la construction d’une sucrerie dans la Plaine du Gol.

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  • 1816 - Le Gol : Au mois de juin, les frères Couve font à leur tour la demande d'une concession pour établir un canal en vue de la construction d'une sucrerie au Gol.

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  • 1827 - Gol les Hauts :  Lambert Joseph s'engage dès 1827 à créer .une sucrerie au Gol les Hauts.

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  • 1830 - Fiagues: Paul Emile Henry NAIRAC ouvre une sucrerie sur le Chemin de Ligne, au lieu-dit Les Fiagues.

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  • 1831 - Etang Salé: Archambault Pierre, maire de Saint Louis, et son épouse, Gastellier Clarisse, s'associent à  Gabriel KERVEGUEN pour fonder une sucrerie à Étang Salé, dans les Bas du Maniron

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  • 1834 - Le Ruisseau NAIRAC Paul Emile ouvre une nouvelle sucrerie avec son gendre, Jean SÉNAC, officier de santé et maire de Saint Louis

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  • 1834 - Burnouf: Charles François BURNOUF, officier de marine marchande, sa femme THÉBAULT Françoise et  KERANVAL-AIMÉ  ouvrent une sucrerie à Saint Louis, peut être vers Palissade. (Emplacement supposé, à confirmer).

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  • 1834 - Château du Gol Jean François Placide CHABRIER rachète l'habitation du Château du Gol à Jean Valfroy Deheaulme pour y fonder une sucrerie.

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  • 1834 - Maison Rouge LEFEBVRE Alphonse, courtier de commerce, et Virginie PILLET de TROISSY, institutrice, louent un terrain à NAIRAC Lucie, veuve MURAT Hyacinthe, pour y construire une sucrerie.

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  • 1834 - Bellevue CHABRIER Jean François Placide ouvre une autre sucrerie, dans les hauts du domaine du Gol, à Bellevue.

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  • 1834 - Les Cocos Augustin Charles de KERVEGUEN fait la demande d'une concession d'eau dans la Rivière St Etienne, "pour irriguation et services de diverses usines", au lieu-dit "Les Cocos".

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  • 1839 - Maniron: Félix GUSTAVE, Libre de l'Île de France, ouvre une sucrerie au Maniron.

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La sucrerie du Gol 2 (1816-1841)

(69 dans la nomenclature de Géraud)

Aussi dénommé Etablissement d'en haut.

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Vers 1800, Jean Valfroy Deheaulme père possède une partie des terres de l'ancien Domaine du Gol de Desforges-Boucher (peut être acquises de Pascalis?), en particulier le Château du Gol et des terrains sur la Voie Royale, entre les propriétés Ferrère et celles des Couve.

C'est à cet endroit que Jean Valfroy Deheaulme père a le projet d'établir une sucrerie et, pour ce faire, le 15 décembre 1815, il fait la demande d’une concession pour une prise d'eau car "pour l'exploitation des cannes il lui faudrait des moulins qui ne qui ne peuvent être mis en jeu que par le moyen d'une prise d'eau à la Rivière St Etienne, distante d'une demi lieu de son étblissement" (22 k 161).. Il souhaite construire un canal maçonné, couvert en partie, un aqueduc et un chemin le long du canal, afin de pouvoir le visiter et le nettoyer. Le canal doit parcourir une grande partie de la route principale et traverser quatre propriétés: celles de Jean Baptiste et Antoine LEGROS, Daniel FONTAINE et Wilfrid  MERCIER. Ils donnent tous leur accord, en échange du droit de puiser de l'eau.

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1816

La concession pour l'établissement d'un canal est accordée par le conservateur des Eaux et Forêts le 10 avril 1816. Mais le 26 juin 1816, Hyacinthe Murat, chargé des intérêts des MM Couve, fait à son tour la demande d'une concession pour établir un canal en vue de la construction d'une sucrerie au Gol. Deheaulme s'oppose à ce projet. Pour règler le litige, Bonniot, conservateur des Eaux et Forêts, se déplace en décembre, mais ni Deheaulme, ni Couve ne parviennent à un accord pour partager un seul canal.

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1817

Le tribunal statue, le 9 janvier 1817: La prise d'eau, de 60 pids cubes, située au lieu-dit "Le Gouvernail" sera commune aux deux sucriers. La canal, commun au départ, sera partagé après avoir traversé les terres des quatre propriétaires pré-cités, le canal Couve étant au dessous du premier. Pour franchir la ravine du Gol, un aqueduc sera édifié près de l'Eglise et on prévoiera un canal de retour à l'Etang du Gol. Les frais seront partagés entre les deux habitants pour les parties communes et chacun y affectera le même nombre d'esclaves.

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1819:

Lorsque Jean Valfroy père décède en 1819, il aura fondé une dynastie d’entrepreneurs du sucre. En effet, tous ces fils deviennent sucriers,: à Saint Pierre, Saint André, Saint Benoît ou Sainte Suzanne. Jean Valfroy fils prend la direction de l'établissement de Saint Louis, en association avec sa mère, ses sœurs et un beau-frère.

Etablissement DEHEAULME & ROBIN:

  • DEHEAULME Adélaïde, ep Desforges

  • DEHEAULME Victoire, ep Dennement

  • DEHEAULME Jean Valfroy fils

  • ROBIN Laurent Philippe

  • POTIER Anne, vve Deheaulme

 

L'établissement comprend 69 cases d'esclaves en bois et en feuilles et 7 autres bâtiments, dont:

  • Une forge en pierre de 20 m sur 8,3 m.

  • Un atelier de charronnerie, couvert en bardeaux.

  • Un atelier de menuiserie, couvert en bardeaux.

  • 2 magasins, construits en bois et couverts en bardeaux.

  • Une cuisine de 3.8 sur 3.2 m, en bois, couverture en bardeaux .

  • Le moulin, n'est pas monté, mais peut l'être car toutes le pièces y figurent.

  • Une maison de maître de 56 m2, en bois, couverture en bardeaux avec un étage et varangue.

Les actes mentionnent de plus un hôpital en pierre couvert de bardeaux, de 19.5 x 8.3 m, situé un peu plus loin, près du château.

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1823

Venant Joachim FERRERE rachète la sucrerie pour 188 965 francs avec un crédit en 3 termes jusqu'en 1826. (Le père de Venant Joachim, François FERRERE était un ami du père d'un autre sucrier de Saint Louis: Richard Henry NAIRAC - acte de décès de Antoine Henry Nairac, le 10 mai 1816 à Saint Pierre)

 Au moment de la vente de la sucrerie, il est précisé que "toutes les cases appartenant aux noirs et se trouvant sur le terrain vendu ne font point partie de la vente et seront enlevées par eux."., ce qui laisse à panser que les esclaves avaient construit eux mêmes leurs cases. L'établissement abrite une guilvederie, en sus de la sucrerie : un moulin (à manège et à eau) et un alambic sont recensés.

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Création d'une société Ferrere - Deheaulme - K/Balanec pour l'exécution et l'entretien d'un canal commun chargé d'amener l'eau de la rivière St Etienne. " Ferrere se chargera de l'exécution du canal accordé au dit établissement de société avec K/Balanec (Le Gol), fournira les journées de noirs, se mettra en lieu et place des vendeurs pour traités et conventions faits entre les deux habitants pour raison du dit canal, appartenant à Ferrere desormais; mais les vendeurs se réservent le droit de prendre 2 pouces d'eau dans un point qui ne sera pas proche de moins de 22 gaulettes de l'établissement de sucrerie" (Géraud, vue 1253). Deheaulme donc, a probablement conservé des terres cultivables à proximité.

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Le 29 décembre 1823, M. Ferrère décède et lègue la sucrerie à sa fille FERRÈRE Anaïs, épouse GAUTHIER.

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1831

Joseph Martial Wetzell , ingénieur chimiste polytechnicien recruté en 1829 par le clan sucrier Desbassayns, se rend chez M. Gauthier pour assister à la cuite des sirops dans la 4e chaudière, dont les revêtements n'ont pas été construits avec les canaux nécessaires. Wetzell lui conseille de cuire ses sirops dans la 6e chaudière, qui a l'avantage d'une manoeuvre plus facile.

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1832

Thuret, contremaître de Wetzell. effectue une installation de filtres Taylor et travaille sur la disposition des tables à sucre et de l'ensemble des bâtiments. Il dessine le plan d'une batterie de 8 chaudières.

 

1836

Ferrère et Chabrier s'opposent à la demande d'Augustin Kerveguen pour obtenir une concession d'eau dans la Rivière St Etienne pour sa nouvelle usine des Cocos. Ils l'accusent en particulier d'avoir, depuis deux ans, fait une ouverture dans leur canal, pour irriguer de grandes plantations.

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1837

Concession d'eau de la rivière St Etiennne, menée en commun par Dame Ferrère et Chabrier, conformément aux concessions Couve, Deheaulme et Robin.

La sucrerie possède:

  • un un moulin à vapeur en fer de Fawcett & Preston, avec roue hydraulique en bois et deux chapelles cassées et réparées.

  • Une batterie Adrienne de 8 chaudières en fonte, dont deux pour une nouvelle installation.

  • Une forge avec balance (avec ses poids et cuivres achetés  à Lory pour installer la batterie)

 

Le 13 mars 1837, Mme Ferrere, veuve Gauthier, met en vente un terrain avec sucrerie pour 350 000 francs. LAISNÉ Émile se porte acquéreur mais est finalement rebouté par le tribunal (le 10-6-1839) car il ne peut pas payer le premier terme.

 

1838

Le Conseil du Contentieux Administratif: accorde une concession d'eau de 12 pieds cubes à Chabrier et Laisné. (Géraud vue 1262) Ceux ci doivent cependant régulariser les prises d'eau qu'ils avaient faite sans demander d'autorisation.

LAISNÉ Émile déclare les esclaves de Mme GAUTHIER à l'état civil juqu'en avril. (Registre des esclaves 1838, Anom vue 8 acte 45). A partir du mois de mai, c'est REGI Aîné (Arnaud Armand?), nommé directeur de l'établissement LAISNE, qui prend le relais. (Registre des esclaves 1838, Anom vue 11 acte 60 et vue15 acte 94). Apparement, Mme Gauthier a vendu la sucrerie et le terrain mais pas les esclaves, toujours déclarés sous son nom.

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1839

En mars, Rieul RIVIERE est régisseur de l'établissement LAISNE. Registre des esclaves, Anom vue 5 acte 20

10-6-1839: LAISNÉ Émile  est finalement rebouté par le tribunal

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1840

Jean François Placide CHABRIER, qui possède déjà trois autres sucreries à Saint Louis (Le Gol, Le Château du Gol et Bellevue)  rachète la sucrerie et l'habitation Ferrere pour 322 500 francs, payables en 6 termes jusqu'en 1846.  La sucrerie ne recense plus que 4 bâtiments, dont:

  • Un moulin à eau en fer de Fawcett & Preston, avec roue hydraulique en bois et deux chapelles cassées et réparées., dans un bâtiment construit en bois et en pierre, couvert en bardeaux..

  • Une sucrerie, construite en pierre, couverte en bardeaux et en feuilles, sert aussi de purgerie et de guilviderie, et qui abrite une batterie Adrienne de 5 chaudières en fonte, dont 4 en place.

  • Un magasin en bois, couvert en bardeaux.

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1840

Jean François Placide CHABRIER,ferme la sucrerie Gol 2,  moins rentable que celle du Gol et qui lui faisait une concurrence directe.

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La sucrerie de Bel Air (1813-1848 et +)

(68 dans la nomenclature de Géraud)

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Louis Rougemont, Libre de Saint Louis tenait une guildiverie (fabrique d'alcool de canne) à Bel Air, sur les rives de la Rivière Saint Etienne. . Il semble que dès 1813, il commence à y produire également du sucre (à confirmer). En 1819, il s'associe aux deux frères Reilhac: Paul François et Louis Eugène, Libres de Saint Pierre. Les Reilhac, comme les Rougemont, sont des Libres nés d'anciennes esclaves Desforges-Boucher (respectivement Marie Censée et Madeleine). Leurs pères sont cependant des négociants fortunés et leur ont probablement cédé les capitaux de départ.

Vers 1819, l'établissement est situé au centre d'une petite habitation de 26 ha, au dessus de l’Îlet à Benjoin (alors planté en canne), afin de se protéger des crues. Il compte deux principaux bâtiments, le moulin et la sucrerie et bâtiments annexes:

  • Le moulin à eau, alimenté par un canal existant depuis 1803, fait face à  la sucrerie proprement dite.

  • La sucrerie est décrite comme un bâtiment de 35 m sur 8.  construit en U, avec un corps central en pierre et deux ailes en bois. La cheminée se trouve derrière le corps central, au milieu. La sucrerie était équipée d'une batterie adrienne de  chaudières en potin, montées en scelléées.

  • La guildiverie est équipée d'un alambic.

  • 4 cuves

  • Une forge sans soufflet, un mortier servant d'enclume

  • Un moulin à blé et un blutoir

  • Une cloche (recensée en 1823)

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1824

Associés:

  • François Paul (REILHAC)

  • Eugène Louis (REILHAC)

  • TARDIF Marianne, vv Poncet

 

La sucrerie possède une table à sucre, divers ustensiles de sucrerie, deux alambics 15 veltes (à la mairie?), 4 cuves 28 veltes, 1 baquet, 4 barriques et un fourgeon.

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1826

  • PATAU François Jean (également sucrier à Ste Marie)

Le 19 noctobre 1826, PATAU obtient concession de l'eau du canal irrégulier de 1803: " ce terrain a l'eau toute l'année et avec abondance au moyen d'un canal qui vient de la rivière St Etienne, et dont l'entretien n'est pas couteux, l'eau roulant sur la terre" (22 K161).

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Huit bâtiments sont recensés dont :

  • Un bâtiment contenant un moulin à blé de 3,85 m sur 3,85 m, construit en pierres jusqu'à une hauteur de 2m50, le haut en planches et bardeaux de bois. La charpente est en pavillon avec un pan bas côté mer et un pan haut côté montagne, couvert en bardeaux. La roue est placée côté Rivière.

  • Une boulangerie de 19.2 m sur 4.8 m, construit en pierres de taille maçonnées et en bardeaux, avec 8 ouvertures côté montagne

  • Un magasin en bois, non couvert

  • La guildiverie de 6.4 m sur 5.76 m, construite en pilotis, planches et bardeaux, couvertes en planches et paille.

  • Une maison de maître de 30 m2, en pilotis, en bois, couverture en feuilles/tapenac, avec deux varangues, murs de planches en chanfrein et vue sur la mer.

 2 esclaves et 6 cases en bois et en feuilles sont également mentionnés.

 

1828

  • PATAU François Jean

  • CLAVERIE Joseph Laurent

 

L'usine est équipée

  • d'un moulin avec chapelle en bois, cylindres en fonte et dont il manque quelques pièces,

  • un magasin en pierre, couvert de bardeaux.,

  • un batiment ayant servi de guildeverie, de 7,68 m sur 7m, construit en planches, couvert en planches et paille.

  • un bâtiment contenant le moulin à farine, d'une dimension de de 5.12m sur 5.12 m.construit en bois et pierre et couvert en bardeaux

  • un bâtiment contenant l'ancien moulin à blé, plus petit, de 3,84 m sur 3,84 m, construit en bois couvert de paille.

  • Une maison de maître de 37 m2, en bois, couverture en paille.

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1830

Le canal et la prise d'eau sont détruits par un cyclone

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1832

  • CLAVERIE Joseph Laurent

BAUDRY (probablement Auguste, époux NAIRAC Antoinette) et L'Abbé Florentin Sulpice  MATTHIEU font la demande d’une nouvelle prise d’eau sur le canal Communal pour irriguer 5000 gaulettes de canne.. CLAVERIE s'y oppose, car l'espace est insuffisant entre le canal communal et celui de Bel Air pour deux prises d'eau? Claverie demande à ce qu'on laisse la prise pour son propre canal et que celle de Matthieu et Baudry soient effectuée plus haut;

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1836

  • GAVARY (Ambroise?)

  • Abbé Florentin Sulpice  MATTHIEU

  • CLAVERIE Joseph Laurent

 

L'Abbé Matthieu rachète, pour 18 500 F, l'usine de Bel Air, acquise endommagée et probablement plus en état de fonctionner (il parle de fonder une sucrerie sur ce site). Il verse 10 000 F, le solde est payable à 10% en 2 termes.

 

L'établissement a toujours une superficie totale de 26 ha.

Huit bâtiments sont recensés, dont

  • un moulin à eau avec des cylindres en fer, construit en bois et en pierres, de 5.12 sur 5.12 m. couverture en bardeaux.

  • une cuisine de maître, en bois et pierre couverte de feuilles, de 3.8 x 3.8 m.

  • une purgerie de 20.8 m sur 5.1 m, construite en pierre et couverte en bardeaux,

  • un magasin en bois, couvert en bardeaux.

  • Une maison de maître de 37 m2, en bois, couverture en feuilles, avec varangue.

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L'Abbé Matthieu demande une concession d'eau de 12 pieds cube, qui sera utile à sa sucrerie, ainsi qu'aux habitants de St Louis et de l'embarcadère. L'abbé, en effet ,  "jouit depuis plusieurs années d'une concession d'eau et d'un canal, mais ce canal ne fournit que deux pieds cube, ce qui est insuffisant pour l'établissement qu'il se propose de fonder" (22 K 09).

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1838

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  • L'Abbé Florentin Sulpice  MATTHIEU revend à  SENAC Charles, négociant.  Le prix est de 55 000 F pour les esclaves (28) et 75 000 F pour les immeubles.

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L'établissement a désormais une superficie totale de 64 ha., comprend 11 bâtiments dont

  • Une sucrerie de 16m sur 6.4 m, construite en pierre, couverte en bardeaux, contenant une batterie Adrienne à revêtement de cuivre, un bac à décanter et deux tables à sucre.

  • Un moulin d'une force de 4CV, avec chapelle en fer, roue en bois de 7m de diamètre, grand et petit rouet, construit en pierre, d'une dimension de 8 sur 4.8 m, mais dont la toiture n'est pas achevée.

  • Une purgerie de 19.8 m sur 6,4 m, construite en pierre et en bois, couverte en bardeaux,

  • Une forge en bois de 4.8 m sur 4.8 m, avec soufflet et enclume.

  • Un magasin en bois, couvert en bardeaux.

  • Un magasin en bois, couvert en planches, à charbon (animal?)

  • une cuisine, en bois et pierre couverte de feuilles, de 3.8 x 3.8 m.

  • Une maison de maître de 37 m2, en bois, couverture en feuilles, avec varangue.

28 esclaves, 20 boeufs et 8 charettes sont recensés. Le terrain d’habitation est divisé en 8 terrains (dont celui de Bel Air avec sucrerie), 4 terrains sont cédés dont un bail d’exploitation de canne.

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Le Conseil du Contentieux Administratif: accorde finalement à Matthieu une concession d'eau de 4 pieds cubes. Gavary et Claverie en obtiennent deux chacun. (date à confirmer)

"Courant d'eau à prendre dans la rivière St Etienne, 6 part en toutes propriété et 1 part temporaire à prendre dans le canal communal de St Louis.??

 

1846

  • SENAC Charles possède l'habitation et l'usine de Bel Air en indivision avec son gendre,  PAIGNON Matthieu. (Géraud vue 816)

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1847

  • SENAC Charles, négociant. 

  • PAIGNON Matthieu, son gendre

L'établissement déclare une superficie totale quasiment identique (65 ha)., mais recense 18 esclaves supplémentaires. Les 46 esclaves sont logés dans un camp qui comprend 22 cases, non loin de la sucrerie, partie en pilotis, partie en bois couché.

L'établissement comprend :

  • une cuisine de maître en bois couverte de bardeaux, de 4.2 x 4.2m, avec four construit en pierres à chaux et à sable

  • Un hôpital de 10,2 x 3.5m, en bois recouvert de feuilles.

  • Un magasin en pierre , couvert en bardeaux, dans la sucrerie

  • Un magasin en bois et bardeaux, toit en tapenac (2 pentes).

  • Une cloche de 30 cm de diamètre, sur le bâtiment avec le toit en tapenac.

  • Une maison de maître, en pilotis, en bois, couverture en bardeuax, avec une varangue au Nord, avec planches en chanfrein et soubassement en maçonnerie à chaux et sable.

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1848

  • Hyacinthe et Jules MURAT rachètent la moitié indivise de l'établissement de Bel Air, pour 200 000 F, dont 20 000F comptant, le reste en 4 termes jusqu'en 1852.

  • SENAC Charles

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Le terrain d’habitation, d'une superficie totale de 65 ha, est à présent divisé en 11 terrains,  46 esclaves y sont déclarés. L'usine possède:

  • un moulin à vapeur Fawcett de 6 CV

  • une purgerie construite en pierre, couverte de bardeaux.

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1849

  • Jules MURAT aurait perçu 12 110 F d'indemnités gouvernementales aux propriétaires d'esclaves.

  • Hyacinthe MURAT en aurait perçu 114 776.02 F.

Plan sucrerie Bel-Air_edited.jpg
Bel Air
Gol 2
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Le Gol

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La sucrerie du Gol  (1816-2022)

(74 dans la nomenclature de Géraud)

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En 1801, les frères Couve de Murville (Jean Baptiste, Philippe et Antoine), négociants à l'Île de France rachètent une partie du Domaine du Gol à Pascalis, garde magasin du Roi à Etang Salé (ancien domaine de Desforges-Boucher ).

 

A l'Île de France, l'industrie sucrière a démarré depuis près de 75 ans, et les frères Couve, forts de cette expérience, projettent de créer une sucrerie sur leurs terres du Gol. Le 26 juin 1816, Hyacinthe Murat, chargé des intérêts des MM Couve, demande au tribunal terrier l'autorisation d'une prise d'eau pour le service de deux moulins et l'irrigation de 30 000 gaulettes de canne. Il propose la construction d'un canal à leurs frais particuliers. Or Deheaulme s'oppose à ce projet. Pour règler le litige, Bonniot, conservateur des Eaux et Forêts, se déplace en décembre, mais Deheaulme et Couve ne parviennent pas à un accord pour partager un seul canal.

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1817

Le tribunal statue, le 9 janvier 1817: La prise d'eau, de 60 pids cubes, située au lieu-dit "Le Gouvernail" sera commune aux deux sucriers. La canal, commun au départ, sera partagé après avoir traversé les terres de quatre propriétaires (Jean Baptiste et Antoine LEGROS, Daniel FONTAINE et Wilfrid  MERCIER), le canal Couve étant au dessous du premier. Pour franchir la ravine du Gol, un aqueduc sera édifié près de l'Eglise et on prévoiera un canal de retour à l'Etang du Gol. Les frais seront partagés entre les deux habitants pour les parties communes et chacun y affectera le même nombre d'esclaves.

 

Construction de la sucrerie du Gol par

  • COUVE Antoine et COUVE Joseph Thomas (son père Jean Baptiste est décédé en 1814)

  • Henry KERBALANEC,fils,  (sa mère est la sœur de Richard Henry NAIRAC)

  • Auguste BLAIZE, (Blaize décède en 1818, il lègue ses parts à sa femme, Kerbalanec Anna Elise, soeur de Henry KERBALANEC)

Tous résident à Port Louis et se font représenter par Hyacinthe MURAT puis par Jacob CHAUVET, ngociant à l'Île de France.

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L'habitation possède un moulin à eau inachevé.

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1823

Création d'une société Ferrere - Deheaulme- K/Balanec pour l'exécution et l'entretien d'un canal commun chargé d'amener l'eau de la rivière St Etienne. " Ferrere se chargera de l'exécution du canal accordé au dit établissement de société avec K/Balanec (Le Gol), fournira les journées de noirs, se mettra en lieu et place des vendeurs pour traités et conventions faits entre les deux habitants pour raison du dit canal, appartenant à Ferrere desormais; mais les vendeurs se réservent le droit de prendre 2 pouces d'eau dans un point qui ne sera pas proche de moins de 22 gaulettes de l'établissement de sucrerie" (Géraud, vue 1253).

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1824

Création d'une société Chabrier- Couve pour l'acquisition et l'exploitation du domaine du Gol.

  • COUVE Joseph Thomas

  • CHABRIER Jean François Placide, négociant arrivé à Bourbon en 1815. (épouse une petite-fille de Valfroy Deheaulme en 1817). CHABRIER invetit 600 000 F, payables en 78 termes jusqu'en 1830.

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1825

La société est dissoute, Chabrier rachète le tout.

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1831

L'établissement du Gol compte 237 ha, dont environ 51 ha sont plntés en cannes, et recense 316 esclaves. L'établissement compte des hauts vers les bas: une forêt, une petite giroflerie, des terres à vivre, la cafèterie, des bois et un vaste terrain non encore défriché, puis la partie réservées aux cannes à sucre. L'usine recense

  • Un moulin à eau.

  • Une purgerie

  • Deux hôpitaux, situés à proximité des cases des esclaves: l'un en bois couvert de paille, de 7.8 x 4.5 m et l'autre en bois couvert de feuilles, de 9.2 x 3.8 m.

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Chabrier projette de monter une usine à vapeur avec cuites au vide et emprunte 115 000, puis 142 000 francs à Eugène et Céline PANON-DESBASSAYNS; 104 esclaves sont mis en gage et l'habitation du Gol est mise en garantie.

Joseph Martial Wetzell, ingénieur chimiste polytechnicien recruté en 1829 par le clan sucrier Desbassayns, se rend chez Chabrier pour procéder à différentes expériences et pour discuter du projet d'une grande batterie à trois bascules. Géraud souligne avec humour que "Chabrier semble n'avoir concu l'industrie sucrière que comme un amoncellement d'appareils récents. (Géraud vue 678)

 

1832

Wetzell réalise le plan d'une grande batterie de 6 chaudière et bacs à double fond, chauffée par la vapeur comprimée ainsi qu'un plan d'installation des filtres Taylor en rapport avec cette batterie.

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1833

La sucrerie est équipée de filtres installés par Wetzell, qui dessine le profil général pour l'installation de filtres Wetzell et Dumont pour une grande sucrerie, ainsi que  le plan d'une batterie à 3 chaudières.

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1834

Afin d'agrandir son habitation, Chabrier rachète en 1834 l'habitation contigue du Château du Gol à Deheaulme. La même année, il crée une nouvelle usine à Bellevue.

Isidor BONE est régisseur de l'établissement de Chabrier (Registres des esclaves), au moins jusqu'en 1837

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1835

L'usine recense 509 esclaves et possède deux moulins à vapeur, ce qui représente une option couteuse..

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1836

Pour développer son activité, le sucrier tente également de freiner ses concurrents à Saint Louis. Chabrier, et Ferrère s'opposent à la demande d'Augustin Kerveguen pour obtenir une concession d'eau dans la Rivière St Etienne pour sa nouvelle usine des Cocos.

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1837

Parmi les esclaves, l'établissement recense 33% de femmes.

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1838

Chabrier et Sénac s'opposent en vain à la demande de la Commune de St Louis pour prendre 370 l/s d'eau de plus dans la rivière St Etienne.

Le Conseil du Contentieux Administratif: accorde une concession d'eau de 12 pieds cubes à Chabrier et Laisné. (Géraud vue 1262) Ceux ci doivent cependant régulariser les prises d'eau qu'ils avaient faite sans demander d'autorisation.

L'établissement possède une chaudière Pecqueur. Cette chaudière produit de la vapeur pour faire fonctionner une autre machine, ce qui améliore à la fois la productivité et la qualité du sucre. (Géraud 678)

 

Jean Baptiste REIHAC, né en 1801 à Barcelone, est mandataire de CHABRIER, C'est lui qui déclare les esclaves à l'état civil. (Registre des esclaves 1838, Anom vue 7, acte 37) avant le mois de juin. Ensuite DUMARQUET ou DESMARQUE, régisseur de l'établissement, prend le relais.

​

1840

  • CHABRIER Jean François Placide

  • Succession ROBIN Louise, ép. Chabrier

 

La superficie de l'habitation a été agrandie à la fois par des défrichements et par le rachat de terrains contigus., L'établissement totalise à présent 355 ha de terres, dont 135 sont  plantés en cannes, 2 en girofles et 7 en cafés. Les cases d'esclaves ne sont pas recensées, mais un hôpital est mentionné, bâti en équerre, en bois couvert de bardeaux, de 3.84 sur 4.8 m, ainsi qu'un autre bâtiment qui abrite à la fois la cuisine et la prison des esclaves. Les actes mentionnent deux cuisines: un bâtiment en pierre couvert d'argamasse de 4.6 x 4.6 m et un autre en pierre couvert de bardeaux, de 19.2 x 4.6 m. .

 

L'usine produit 600 tonnes de sucre par an (les 3 établissements?) et possède:

  • Deux moulins: un moulin à maïs  et, pour les cannes, un moulin à vapeur de 6 CV, abrité dans un bâtiment de 22 sur 7 m, construit en pierre, couvert en bardeaux. Ce bâtiment est aussi utilisé comme magasin aux fers.

  • Un bâtiment contient à la fois la sucrerie et la purgerie, de 12.8 m sur 6.4 m, construite en pierre, couverte en argamasse, contenant:

    • 7 tables à sucre, placées dans la varangue à claire-voie de 12m de long sur 6 m de large, couverte en argamasse.

    • 2 batteries, une à 5 chaudières en fonte et l'autre à 4 chaudières de type Guimard, en fonte elle aussi

    • 3 chaudières à défecquer en cuivre avec leur les revêtements .

    • un générateurde 4 CV

    • une chaudière Pecqueur "avec tous ses accessoires, toute neuve"

    • 1 pompe

    • 1 presse à écume

  • Une sucrerie de 35.2 m sur 9.6 m, utilisée pour les sucres de sirop, construite en tuf, couverte en bardeaux et en argamasse, contenant:

    • 2 petites chaudières en fonte

    • 1 bac doublé en plomb

    • 1 pompe à sirop doublée en cuivre

    • 3 tables à sucre

    • 1 bac de 30 barriques en fonte

    • 28 cuves d'environ 250 veltes chacunes

    • 1 alambic de 10 veltes, à la Baglioni.

  • Un bâtiment de purgerie de 48 m sur 9.6 m, construit en bois avec varangue et façade en claire-voie, couvert en bardeaux.

  • Les diverses pièces en cuivre d'une batterie à vapeur Halette sont entreposées dans un bâtiment en bois, dans la cour de la partie haute de l'établissement.

  • Un procédé Wetzell de défécation avec décantations spéciales

  • Une forge en bois de 8 m sur 4.8 m

  • Une autre forge de 14.4 m sur 6.4 m

  • Un atelier de 25 m sur 6m, construit en bois, couvert en bardeaux

  • Un magasin de 16 m sur 3.8 m en bois, couvert en bardeaux, pour le noir animal et les briques de Nantes

  • Un magasin de 16 m sur 6.4 m en bois, couvert en bardeaux, pour le charbon de terre

  • Un magasin de 12.8  m sur 3.8 m en bois, couvert en bardeaux, ,  le sucre.

  • Un bureau de 11.2 m sur 4.4 m à étage et en tuf, avec une galerie en bois, couvert en bardeaux, avec une horloge et une cloche.

  • Un hôpital construit en equerre, en bois couvert de bardeaux, de 38.4 x 4.8 m

  • Une maison de maître de 128 m2, construite en bois, couverture en bardeaux,, avec deux varangues.

 

Chabrier ne se contente pas de chercher à moderniser la fabrication du sucre, il est aussi vigilant à l'amélioration des procédés de culture. A cette époque, l'habitation du Gol est l'un des deux seuls établissement de l'Île où des charrues sont recensées.

​

Chabrier s'oppose en vain à la demande d'Augustin Kerveguen (Les Cocos) pour une nouvelle prise d'eau aux Aloes.

Chabrier demande la modification du tracé du canal pour éviter les pertes d'eau et la pente. Kerveguen (Augustin?) s'y oppose mais Chabrier a l'autorisation des propriétaires traversés: établissement Coulon (COULON Charles Marie Eugène ?), Félix GUSTAVE (sucrerie de Maniron) et FORTIN (?). La modification est accordée en 1840.

​

Chabrier continue à rechercher de nouvelles terres à cultiver: il rachète la sucrerie et l'habitation du Gol 2, contiguë à son domaine, à Anaïs Ferrere. L'année suivante, il fermera cette sucrerie, moins rentable et qui était en concurrence directe avec celle du Gol. Chabrier cherche à faire évoluer la position de la sucrerie du Gol, pour qu'elle devienne une "usine centrale", pouvant offrir aux propriétaires de petite sucreries des prix plus avantageux pour leurs cannes que ce qu'ils pouvaient en tirer par la fabrication du sucre.

​

1845

Création de la société CHabrier et Deshayes:

  • CHABRIER Jean François Placide

  • DESHAYES Théodore, avocat, originaire de l'Île de France est le directeur de la société.

 

Chabrier concrétise son projet usine à vapeur avec cuites au vide et achète un appareil Derosne (cuite à vide à double effet), de 6.5 pouces de diamètre; L'appareil rouillera d'ailleurs de longs mois au bord de la mer, déchargé sans être monté. Or, même lorsqu'il sera fonctionnel, ce système s’avérera malheureusement plus coûteux et moins efficace que l'appareil Howard.: d'une capacité insuffisante, il consomme de plus  beaucoup de combustible . (Géraud vue 686).

Joseph Martial Wetzell, s’installe à l'usine du Gol pendant 9 mois et s'engege à former les esclaves au travail sur les nouvelles machines.

​

1846

Wetzell signe une convention avec Deshayes pour comparer les avantages respectifs des deux systèmes industriels utilisés dans la sucreries du Gol . Il  "proposera des solutions pour utiliser soit l'usine Derosne, soit l'actuelle" (Géraud vue 668, 690 et 791)

 

Tout au long des années 40, Chabrier maintient sa politique d'acquisition foncière et agrandit régulièrement son domaine. Mais le rachat de terres avoisinantes ne suffit pas fournir suffisamment de cannes à Chabrier qui est obligé d'acheter des cannes provenant d'autres propriétés.

​

Parmi les esclaves, l'établissement recense 43% de femmes.

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1848

  • CHABRIER Jean François Placide

 

Wetzell estime que la sucrerie utilise que l'usine Derosne Château du Gol (à confirmer!). n'est "pas assez puissante et viole les conditions coloniales, en particulier l'économie de combustible". Cet echec précipite la disolution de la société Chabrier et Deshayes et tous les actes de vente passés entre eux sont résiliés.

Chabrier demande alors à Wetzell de mettre au point un dispositif qui utilise toutes les ressources de l'usine et qui puisse "rentabiliser l'achat en l'intégrant à une nouvelle installation, tout en complétant la puissance le plus économiquement possible, et en produisant un système rationnel". (Géraud vue 796)

​

L'établissement du Gol recense 617 esclaves et 43 engagés (13 indiens et 30 chinois). Chabrier compte parmi les premiers sucriers à faire venir des travailleurs engagés d’Asie, avant que l'esclavage ne soit aboli.

​

1849

  • CHABRIER Jean François Placide aurait perçu 376 791.26 F d'indemnités gouvernementales aux propriétaires d'esclaves.

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La sucrerie de Gol les Hauts (1827-1848 et +)

(75 et 76? dans la nomenclature de Géraud)

 

Le 28 novembre 1827, Joseph LAMBERT, instituteur, puis négociant, originaire de Paris, signe un contrat avec Nativel, Payet et Hoarau (Elécie?): il s'engage à monter une sucrerie au Gol les Hauts et à traiter les cannes des cultivateurs, qui eux s'engagent à le fournir en canne. Le produit de la manipulation ira pour moitié aux planteurs, à se partager entre eux en fonction de la quantité de cannes fournies, pour moitié au sucrier.

​

1829

Son usine est construite sur un terrain du Gol les Hauts, loué à Elécie Hoarau, huissier à Saint Louis.

​

Lambert fait une demande de concession d'eau auprès du Conseil du Contentieux Administratif: "à l'effet d'exploiter les cannes de cet arrondissement, "il lui est indispensable d'avoir un filet d'eau pour alimenter sa pompe à vapeur".  (20 K 01; 22 K 2-3). La mairie donne son accord pour établir un bassin à l'une des sources existantes dans la Ravine des Chevrettes, à moins de 400 m de son établissement, et d'y conduire l'eau au moyen d'un canal en bois.

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1830

L'établissement appartient à une société où chacun détient 1/3 des parts:

  • Joseph LAMBERT

  • LAGAROSSE Jean François

  • Dumont (Ducomet) Pierre

 

La sucrerie compte 7 bâtiments, dont

  • un bâtiment construit en bois et en pierre, couvert de bardeaux, qui abrite un moulin à vapeur de 4CV.

  • Une purgerie de 32 m sur 8.6m, construite en bois, couverte en bardeaux.

  • Une forge en bois, de 5.1 m sur 4.5 m.

  • Un magasin en bois, couvert de bardeaux.

  • Une prison en bois, couverte de bardeaux, de 3.8 m sur 3.8 m..

​

1832

Thuret, contremaître de Wetzell. dessine le plan d'une batterie ordinaire de 5 chaudières.

​

1832

Thuret dessine le plan d'une double installation de filtres Dumont et Wetzell pour une grande sucrerie.

​

1836

(76) ???? L'établissement change de numéro dans la nomenclature de Géraud. S'agit-il de la même usine ou d'un autre établissement?)

"N'est pas comprise dans la vente une porttion de ce terrain entre chemin d'eau Valentin et jusqu'à 9e ligne de mesurage Selhausen, sur lequel se trouve la sucrerie." (géraud, vue 1262)

 

1840

(76) Possède une batterie Adrienne

 

1841

  • Joseph LAMBERT (7503)

  • NAIRAC Paul Emile (7602)

Nairac crée peut être sa propre sucrerie au Gol les Hauts? ou rachète des parts dans  celle de Lambert?

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(En 1849, la sucrerie est nommée Etablissement l'Amitié.

L'amitié est d'abord une loge maçonnique montée par des négociants à Bordeaux (Les Nairac viennent de Bordeaux) au 18e siècle(1) 

Puis en 1816, ouverture de la Loge l'Amitié à St Denis: " Après la fin de l'occupation britannique qui mit en sommeil plusieurs filiales maçonniques, la Parfaite Harmonie continua son œuvre de grande loge provinciale en ouvrant à Saint-Denis les portes de la loge de l'Amitié en 1816. La nouvelle loge, portée par Des Etangs, un maçon tout juste arrivé de métropole, entraîna avec elle les membres les plus dynamiques de la loge mère, qui s'éteignit quelques années plus tard."" (ARCHIVES DEPARTEMENTALES DE LA REUNION-FONDS DE LA LOGE DE L’AMITIÉ  (1791-1994) Répertoire numérique de la sous-série 52 J par Audrey Naze)

 

1842

(Nairac vend à Joseph Lambert un terrain d'habitation avec une sucrerie et 51 esclaves, pour 200 000 francs, payables en deux fois jusqu'en 1844.

​

L'établissement, alimenté par une source, possède:

  • Un magasin, utilisé aussi comme hôpital .

  • Un moulin à vapeur de 4 CV

  • Une purgerie, qui contient des formes et une batterie de sirop

  • Une forge

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1843

Joseph Lambert décède en 1842, la société est reprise par sa femme, Mme LAMBERT Angélique et sa fille Mme LAISNÉ Elisabeth,

L'habitation est agrandie par l'achat aux Ethève d'un terrain contigu.

​

1847

Mmes LAMBERT Angélique et LAISNÉ Elisabeth, hypothèquent des terrains, dont celui de la sucrerie (du Maniron???), en garantie de prêts accordés par Gabriel Kerveguen, en 1840 et 1845, pour 122 682 F, sur lesquels elles restent débitrices de  30 160 F.

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1848

L'usine possède un moulin à vapeur.

Mmes LAMBERT Angélique déclare 80 esclaves au Gol

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1849

Vente par adjucation des  terrains, usines et dépendances de Mme Angélique Menut et de Mme Marie Françoise Lambert, par suite de la saisie immobilière pratiquée par M. Gabriel le Coat de Kerveguen. ( Le courrier de l'Île Bourbon, 1 juin 1849 + errata du : Le courrier de l'Île Bourbon, 1 juin 1849)

​

Les trois lots sont décrits comme suit:
1. Un terrain d'emplacement d'environ 70m sur 70m.
2. Un terrain d'emplacement d'environ 30m sur 100
3. Un terrain d'habitation comprenant un établissement et une sucrerie, nommé L'Amitié, d'environ 175 m sur 100m, bordé en bas par le chemin d'eau Valentin. Un canal en bois traverse le terrain de haut en bas. Mme Angélique Menut et de Mme Marie Françoise Lambert, sont propriétaires de la sucrerie, Théophile Emile LAISNÉ, époux de Marie Françoise Lambert,en est le géreur.

Le terrain comprend:

  • Un bâtiment de 19m sur 4m, en planches couvert en bardeaux, qui abrite 6 loges d'écurie.

  • Un bâtiment de 16m sur 4m, en planches couvert en bardeaux, qui abrite 5 loges d'écurie.

  • Entre ces deux bâtiments, une cour entourée de quelques planches sert de parc pour les mulets.

  • Un pavillon en madriers couchés couvert en bardeaux, de 2m66 su 3m 33 sert de bourrellerie (sellerie).

  • Un grand magasin à sucres, de 10m sur 7m, en planches couvert en bardeaux, avec un appentis au Nord,

  • Un autre magasin de 13m sur 6m, en planches couvert en bardeaux.

  • Un bâtiment de 7m sur 3m, en pierres couvert en aloes, sert de parc à cabris.

  • Un pavillon en madriers couchés couvert en bardeaux, de 4m carrés abrite une forge en maçonne avec son soufflet.

  • Un hôpital de 6m sur 4m, en planches couvert en bardeaux, avec 2 portes et une fenètre,

  • Une cuisine pour les travailleurs de 5m sur 3m, en pierres  couvert en bardeaux,

  • Une maison de maître, de 12m sur 8m, en planches couvert en bardeaux, est située en limite nord du terrain, environ au centre, construite sur une plate-forme terminée à sa base par un mur de soutenement.

  • A l'Est de cette maison, un pavillon de 6m sur 4m , en planches couvert en vétivert, sert de salle à manger.

  • A l'Est de la salle à manger, un pavillon de 4m carrés, en madriers couchés couvert en bardeaux.

  • A l'Est de ce pavillon, sur un plateau carrés, 14 paillotes servent de logement aux travailleurs

  • Un bâtiment de 10m sur 7m, en planches couvert en bardeaux, abrite une pompe à vapeur FAWCETT & Cie de  6 CV, avec ses cylindres à cannes et tous les accessoires.

  • Attenant à ce bâtiment, la cheminée de la pompe, en pierres dans un cadre de bois, d'une hauteur de 15m.

  • Un bâtiment de 17m sur 6m, en planches couvert en bardeaux, abrite une batterie Guimard et deux basses températures

  • Un pavillon de 3m carrés, en planches couvert en bardeaux, sert de bureau.

  • Un bâtiment de 8m sur 6m60, moitié en planches, moitié en maçonne, couvert en bardeaux, contient les tables à sucre.

  • Un bâtiment de 34m sur 7m, en planches couvert en bardeaux, sert de purgerie. Il est précédé par une grande plate-forme entourée en maçonne, utilisée pour sécher le sucre.

  • Les titres de propriétés de 77 esclaves.

​

 

 

Gol les Hauts
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Fiagues

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La sucrerie de Fiagues (1830-1848 et +)

(73 dans la nomenclature de Géraud)

​

1830

Paul Emile Henry NAIRAC ouvre une sucrerie sur le Chemin de Ligne, au lieu-dit Les Fiagues.

​

Création d'une société Nairac/Appel, constituée pour une durée de 9 ans. :

  • Paul Emile NAIRAC détient 3/4 des parts,

  • Benjamin APPELl détient  1/4. des parts

​

1842

L'usine possède deux moulins à vapeur, ce qui représente une option coûteuse.

​

1845

  • Paul Emile Henry NAIRAC

  • Benjamin Appel

  • Paul Hilaire BARET, notaire royal

 

La sucrerie compte 5 bâtiments, dont:

  • Un moulin à vapeur Fawcett & Preston de 4 CV, abrité dans  un bâtiment de 9.7 m sur 6.7 m, en bois sur pilotis, couvert en bardeaux.

  • Une purgerie de 33 m sur 7 m, construite en bois et couverte en bardeaux, qui contient une chaudière pour sucre de sirop.

  • Une forge en bois de 3.2 m sur 3.9 m, construite en bois

  • Un magasin en bois, couvert en bardeaux.

  • Une maison de maître de 53 m2,  construite en bois, couverture en bardeaux, avec deux varangues couvertes en bardeaux,

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1848

Paul Emile Henry NAIRAC déclare 140 esclaves à Le Marquisat (Fiagues?)

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​

La sucrerie d'Etang Salé (1831-1842)

(8 dans la nomenclature de Géraud)

​

En 1831, ARCHAMBAULT Pierre, maire de Saint Louis, et son épouse, GASTELLIER Clarisse, s'associent à  Gabriel KERVEGUEN (à son beau-père ou à sa femme? Géraud :  L’usine d’Etang-Salé, qui appartenait à l’héritage de la seconde femme de Kervéguen,") pour fonder une sucrerie à Etang Salé, dans les Bas du Maniron. En 1826, Pierre ARCHAMBAULT avait emprunté  43 000 F à Pierre Guy LESPORT, avac en garantie un terrain de 1991 m de large. Il ne pourra pas rembourser ce prêt.

 

L'établissement comprend 10 bâtiments et recense 111 esclaves, qui cultivent 46ha de cannes, 16 de café et un demi ha de girofle.

 

Joseph Martial Wetzell , ingénieur chimiste polytechnicien recruté en 1829 par le clan sucrier Desbassayns, se rend chez M. Leblanc (établissement Archambaud) (Géraud 1291). Leblanc est un mécanicien venu à Bourbon vers 1822 pour installer les machines à vapeur pour les sucriers.

​

1833

L'établissement recense 111 esclaves, dont 26% de femmes, pour seulement 15 cases de bois, paille et feuilles, réparties sur trois sites:

  • Le site de l'emplacement, située à 1 km de la sucrerie, avec :

    • une cloche

    • une maison de maître de 204 m2 en bois, couverture en bardeaux avec un étage, 8 fenètres côté mer, 11 côté montagne.

    • 5 cases à esclaves, "dans un fond"

  • A 1680 m de là, un autre site avec pigeonnier, poulaiiler et quatre cases d'esclaves.

  • Le site de la sucrerie qui comprends 10 bâtiments, dont:

    • un moulin à vent construit en pierres et en bois, couvert en bardeaux.

    • un mouin à manège (animaux) couvert en aloes

    • Une purgerie de 32 m sur 9.6 m, constryuite en bois, couverte en aloes. A l'arrière du bâtiment, côté mer, un appenti en bois, couvert en aloes, sert d'écurie et contient 10 loges.

    • 2 magasins, un en pierre couvert en aloes, l'autre en bois couvert en feuilles et en paille.

    • un hangar couvert en fataque.

    • 6 cases d'esclaves

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1840

Gabriel KERVEGUEN rachète les parts de André CHAULMET, son beau-père. ??

​

Kerveguen produit 450 tonnes de sucre par an sur les 2 établissements de St Louis. (Géraud vue 724)

​

L'habitation d'Etang Salé s'étend sur 379 ha et déclare 80 esclaves, logés dans 30 cases couvertes en feuilles,  cases jugées "en très mauvais état" lors de l'expertise. La sucrerie possède:.

  • un moulin à vapeur Fawcett & Cie de 10 CV, avec cylindres de 6 CV. La machine est abritée dans un bâtiment de 11.8 m sur 10.2 m, construit en pierre et couvert en bardeaux.

  • Un bâtiment en équerre, de 62 m de développement sur 11 m de large, constuit en pierres et couvert en bardeaux, sert à la fois de sucrerie et de purgerie. il contient:

    • Un procédé Wetzell de défécation avec décantations spéciales

    • 1 batterie Adrienne de 5 chaudières pour le sucre

    • 1 batterie de 2 chaudières pour le sirop

    • 1 pompe

    • 2 tables à sucre

  • Une guildiverie encore inachevée

  • deux magasins, l’un en pierre, servant aussi de cuisine à noirs et d’hôpital, et l’autre en bois couché

  • L'ancien moulin à vent est utilisé comme forge

  • une maison à étage avec varangue fermée

  • la maison du maître, dite Archambault, à étage, « couverte et bordée en bardeaux, lambrissée », de 17 m sur 10,5 m 21 ." , soit

​

1841

L'établissement possède 80 esclaves et 30 cases en mauvais état, couvertes en feuilles, elles sont estimées à 750F en tout. Les autres bâtiments sont décrits ainsi:

  • Une purgerie, qui possède 46 formes

  • Une forge, dans l'ancien moulin à vent

  • deux magasins, l’un en pierre couvert en bardeaux, servant aussi de cuisine à noirs et d’hôpital, et l’autre en bois couché couvert en bardeaux.

  • Un bâtiment en maçonnerie, mi ancienne guilviderie, couverte en bardeaux, mi écurie couvert en feuilles.

  • Une maison de maître de 170 m2, lambrissée, construite en bois, couverture en bardeaux, estimée 9 000 f.

  • Cuisine de pierre et écurie dépendant de la maison.

 

1842

ARCHAMBAULT Pierre décède

Gabriel KERVEGUEN ferme l'usine, probablement en difficultés. L'habitation ne recense alors plus que 69 esclaves, dont 32% de femmes.

 

Etang Salé
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La sucrerie du Ruisseau (1834-1848 et +)

(78 dans la nomenclature de Géraud)

 

En 1834, NAIRAC Paul Emile ouvre une nouvelle sucrerie au Ruisseau avec son gendre, Jean SÉNAC, officier de santé et maire de Saint Louis. La superficie totale de l'exploitation est de 47 ha. et l'usine comprend 11 bâtiments, dont:

  • Deux moulins: un moulin à vapeur et un moulin à manège (animaux) sous rotonde.

  • Un hangar en bois couvert de feuilles sert d'hôpital pour les esclaves.

  • Une forge en bois

  • Deux magasins en bois, couverts en bardeaux.

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1838

Chabrier et Sénac s'opposent en vain à la demande de la Commune de St Louis pour prendre 370 l/s d'eau de plus dans la rivière St Etienne.

​

1839

  • NAIRAC Paul Emile

  • PARIS Sophie, son épouse

 

En 5 ans, l'habitation s'est considérablement agrandie et couvre désormais près de 190 ha. L'architecture de l'usine s'est rationalisée et ne compte plus que 8 bâtiments, dont:

  •   L'hôpital est à présent décrit comme "un bâtiment de 8 x6.4 m en bois couvert de bardeaux".

  • Un bâtiment de 7m sur 7m, muni d'une cheminée et construit en pierre, couvert en bardeaux, abrite un moulin à vapeur Fawcett et Cie de 4 CV.

  • Un bâtiment de 16 m de long sur 4;8 m de large, construit en pierre, couvert en bardeaux, abrite une batterie Adrienne, plus un autre jeu de chaudières identique.

  • Un autre bâtiment de même dimensions, construit en bois et couvert en bardeaux, est utilisé comme purgerie.

  • Une cheminée.

  • Une forge en bois de 5.1 m sur 4.2 m.*

  • Une cuisine, en pierre couverte de bardeaux, de 9.6 x 8 m.

  • Un magasin en bois, couvert en bardeaux.

  • Une maison de maître de 80 m2, en bois, couverture en bardeaux, avec un étage.

L'usine possède de plus une cloche et une balance de 1000 livres de poids en fer.

 

1844

  • NAIRAC Paul Emile

  • PARIS Sophie, son épouse

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Ruisseau

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La sucrerie de Burnouf (1834-1835)

(226 dans la nomenclature de Géraud)

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1834

Charles François BURNOUF, officier de marine marchande, sa femme THÉBAULT Françoise et  KERANVAL-AIMÉ  ouvrent une sucrerie à Saint Louis, peut être vers Palissade.

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1835

l'usine recense un moulin à manège, actionné par des mules.

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En 1836, la sucrerie n'est plus recensée.

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burnouf
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​

La sucrerie du Château du Gol (1834-1848 et +)

(71 dans la nomenclature de Géraud)

 

 

Chabrier, déjà propriétaire de la sucerie du Gol,  rachète en 1834  l'habitation du Château du Gol à Jean Valfroy Deheaulme, oncle de sa femme. (une sucrerie pré-existante?).

Le "château" est décrit: une maison de maître de 414 m2, construite en pierre, couverture en bardeaux,, avec un étage et mansarde.

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1840

  • CHABRIER Jean François Placide

  • Succession ROBIN Louise, ép. Chabrier

 

L'habitation s'étend sur 147 ha, dont 109+ sont plantés en cannes. L'usène possède divers bâtiments:

  • Deux petits pavillons adossés au mur de clôture du côté mer, en charpente couverts en bardeaux, de 4,8 m de côté, servent de logement aux esclaves.

  • Une sucrerie de 72 m sur 7 m, construite en pierres, couverte en bardeaux contient:

    • Le moulin à vapeur Fawcett et Cie, d'une puissance de 6CV et dont le tambour est enveloppé en entier, est dit "en très état et fonctionne bien". ( = des chaudières en fonte, doublées en  cuivre?)

    • Une batterie coloniale Wetzell, soit un bac à déféquer le vésou en fer, contenant 10 barriques, de la marque Fawcette et Cie

    • La bascule avec ses chaînes

    • 2 pompes

    • 4 tables à sucre

  • Une purgerie, construite en pierres, couverte en bardeaux.

  • Un magasin en bois, couvert en bardeaux.

  • Un hangar de 25.6 m sur 6.4 m, construit en pierres et en bardeaux.

  • Une cloche servant à appeler les esclaves, fixée sur le hangar à bagasse.

  • 3 pavillons en pierre, couverts en bardeaux, situés en face du Château.

  • Le "château" est décrit: une maison de maître de 327 m2, construite en pierre, couverture en bardeaux,, avec un grenier et une galerie derrière, côté mer.

  • Une cuisine, en pierre couverte d'argamasse de 5.1 x 4.8 m, située à l'Ouest du château..

​
 

château
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La sucrerie de Maison Rouge (1834-1848 et +)

(77 dans la nomenclature de Géraud)

 

Le domaine de Maison Rouge appartenait au 18e siècle à Boucher-Desforges, qui y avait construit une maison de maître. En 1827, Richard Henry NAIRAC rachète le domaine aux Saint Palais, heritiers Desforges Boucher.

 

1834

LEFEBVRE Alphonse, courtier de commerce, et Virginie PILLET de TROISSY, institutrice, créent une société pour louer un terrain sur l'habitation de Lucie NAIRAC, veuve MURAT Hyacinthe, et y construire une sucrerie.

​

 

1837

L'établissement recense 61 esclaves, dont 13 femmes (21% de femmes)

MAYEUR, régisseur de l'établissement LEFEBVRE, commence à déclarer des esclaves à l'Etat Civil.

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NAIRAC Anne Marie Lucie rachète la sucrerie entre 1837 et 1840.

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1840

L'établissement possède:

  • Un moulin à vapeur de 4CV, dans un bâtiment en pierre couvert de bardeaux.

  • Une sucrerie, constuite en bois et couverte en bardeaux, contenant:

    • 1 paquet à deux compartiments, doublé en cuivre

    • 1 batterie Adrienne

    • 10 cuillères à sucre et 10 écumoirs.

    • 2 tables à sucre

  • Une sucrerie à sirop, constuite en bois, contenant:

    • 1 batterie montée à une chaudière en fonte

    • 1 table à sucre.

  • Une purgerie à étage, construite en bois, couverte en bardeaux.

  • Une forge en bois avec soufflets, enclume, 4 marteaux, 4 paires de tenailles et 5 limes.

  • Un magasin en bois, couvert en bardeaux.

  • La maison de maître, existante depuis le 18e siècle, a été embellie par une façade néoclassique

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1841

Etablissement Murat frères (les fils de NAIR)AC Anne Marie Lucie)

  • MURAT Hyacinthe fils

  • MURAT Germain Jules

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L'usine produit 225 tonnes de sucre par an et possède un procédé Wetzell de cuite basse température (rotateurs).

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1848:

NAIRAC Anne Marie Lucie,déclare 217 esclaves, dont 78 femmes (36% de femmes) sur deux habitations, Gol et Trois Bras.

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1849

  • Jules MURAT aurait perçu 12 110 F d'indemnités gouvernementales aux propriétaires d'esclaves.

  • Hyacinthe MURAT en aurait perçu 114 776.02 F.

  • Anne Marie Lucie NAIRAC, leur mère ne perçoit pas d'indemnités, car elle a cédé tous ses titres (probablement à son fils Hyacinthe).

 

Maison Rouge
maison Rouge_edited.jpg

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La sucrerie de Bellevue (1834-1848 et +)

(238 dans la nomenclature de Géraud)

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En 1834, CHABRIER Jean François Placide ouvre une autre sucrerie, dans les hauts du domaine du Gol, à Bellevue.

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1840

  • CHABRIER Jean François Placide

  • Succession ROBIN Louise, ép. Chabrier

 

L'établissement possède:

  • Un bâtiment de 8 m sur 9.5 m, construit en pierre, couvert en bardeaux, abrite un moulin à vapeur "Guery" de 6CV, en service depuis plusieurs années,

  • Une sucrerie de 27 m sur 8 m, construit en pierre, couvert en bardeaux, contient:

    • 3 bacs à décanter

    • 1 batterie coloniale Wetzell à chaudières en fonte et revêtements en cuivre

    • 1 caléfacteur en cuivre, de 4.48 X 1.46 m

    • 5 pompes

    • 4 tables à sucre

  • Une sucrerie et purgerie à sirop, dans un bâtiment en bois, ne contient qu'une seule chaudière.

  • Une purgerie de 25.6 m sur 7.7 m, construite en bois couverte en bardeaux.

  • Une cuisine, en bois couverte de bardeaux, de 3.8 x 3.8 m.

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Bellevue

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La sucrerie des Cocos (1836-1848 et +)

(72 dans la nomenclature de Géraud)

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1834-1835

Jules SAINT HAOÏN, régisseur de l'établissement KERVEGUEN, déclare des esclaves à l'état civil (Registres des esclaves, ADR , 1834 vue 11 et 1835 vue 26)

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1836

Augustin Charles KERVEGUEN fait la demande d'une concession d'eau de 8 pieds cubes dans la Rivière St Etienne, "pour irriguation et services de diverses usines".au lieu-dit "Les Cocos" (22 K 2). Le conseil municipal lui donne son accord, mais ses concurrents Chabrier (Le Gol) et de Mme Gauthier (Gol 2) s'y opposent,. Ils l'accusent en particulier d'avoir, depuis deux ans, fait une ouverture dans leur canal, pour irriguer de grandes plantations.

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1837

Amédée DORSEUIL est régisseur de l'établissement Kerveguen (Registre des esclaves 1837, ADR vue 3)

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1838

Le Conseil du Contentieux Administratif: accorde une concession d'eau de 8 pieds cubes à Kerveguen, mais une partie de ses terres sont situées au dessus de la prise d'eau et ne peuvent être irriguées.

Pas de déclarations d'esclaves à l'état civil.

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1837

VOIRATEHET est régisseur de l'établissement Kerveguen (Registre des esclaves 1839 Anom vue 1 acte 6)

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1840

Augustin Charles KERVEGUEN fait la demande d'une nouvelle prise d’eau, plus haut sur la Rivière St Etienne aux Aloes, pour irrigation de ses terres dans les Hauts. Chabrier s'y oppose, mais le Conseil Contentieux Administratif donne son autorisation.

Chabrier pour éviter les pertes d'eau et la pente.

Kerveguen (Augustin?) s'oppose en vain à demande de Chabrier pour la modification du tracé de son canal.

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1841

Kerveguen produit 450 tonnes de sucre par an (les 2 établissements de St Louis) et possède:

  • Un procédé Wetzell de défécation avec décantations spéciales  (Géraud vue 724)

 

1848

Gabriel KERVEGUEN, qui possède déjà plusieurs sucreries à St Pierre et à St Joseph, rachète la sucrerie des Cocos à son frère.

A Saint Louis, Kerveguen recense 137 esclaves, dont 17 sont marons depuis des années.

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1849

Gabriel KERVEGUEN aurait perçu 1 900 514 F d'indemnités gouvernementales aux propriétaires d'esclaves.

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1860

Par de multiples achats, Gabriel Kervéguen se constitue un immense domaine foncier qui fait de lui le plus gros propriétaire agricole de Bourbon et passe pour la plus grosse fortune de l'Île. A Saint Louis, il possède 1449 ha de terres en 1860.

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Cocos
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La sucrerie du Maniron (1839)

(324 dans la nomenclature de Géraud)

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Au moins depuis 1835, .Félix GUSTAVE, Libre de l'Île de France, possède une habitation au Maniron, où 40 esclaves travaillent sur 33 ha, tous plantés en cannes (Géraud, vue 1219). Peut être qu''il y exploite déjà une sucrerie? En tous, une usine y fonctionne en 1839, avec 43 esclaves recensés.

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1840

Félix GUSTAVE possède des terres situées sur le passage du canal vers le Gol. Il donne son accord à la modification du tracé du canal projetée par Chabrier.

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1841

La sucrerie déclare 46 esclaves sur 24 ha de terres, toutes plantées en cannes.

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1842

L'établissement recense 46 esclaves et 26 ha de terres, toutes plantées en cannes.

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1843

La sucrerie n'est plus recensée.

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Maniron

SOURCES

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