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Expédition de sauvetage de l'équipage du navire Le Courageux  (1773)

l'équipage d'un navire de traite est "traité par les noirs comme nous les traitons dans nos colonies" et où certains préfèrent rester "avec les habitants d'Orange tout noirs qu'ils sont" (sic)

 

Extraits d'une lettre dénichée dans les archives du Secrétariat d’État à la Marine, au cours de mes recherches sur la famille NAIRAC (l'histoire n'a que peu de rapports avec les esclaves à Saint Louis, mais elle est trop insolite pour que je la garde pour moi ;) :

 

"Le navire Le Courageux de Bordeaux fit naufrage en 1773 sur les côtes d'Orange, l'une des isles Bissagots. (Guinée) L'équipage, composé de 26 hommes, fut fait captif par les noirs insulaires, qui exercèrent sur eux les plus grandes cruautés (? raturé). 3 y succombèrent et moururent. 16 furent rachetés par un missionnaire portugais. Le Sieur Compère, qui était du nombre, s'occupa à son retour de la délivrance des 7 captifs qui restaient. Une quète fut faite à la Cour. M. de Fréville remit 13 000 (?) qui en étaient provenus au Sieur de NAIRAC, négociant à La Rochelle à qui M. de Boynes procura la flûte du Roy Le Salomon. Cet armateur y joignit une petite corvette.  Les deux bâtiments partirent de La Rochelle au mois d'août 1774 sous le commandement du sieur Compère. Arrivé aux Bissagots, il parlementa avec les noirs d'Orange. Deux des gens de son équipage qu'il avait laissé étaient morts. Un 3e avait été racheté par un noir de Serralionne. Il en racheta deux; mais les deux derniers, dont l'un cuisinier et l'autre charpentier, préférerent de rester avec les noirs à qui ils s'étaient rendus utiles. Le sieur Compère envoya ensuite sa corvette à Serralionne pour y prendre des rafraîchissements. Elle recueillit le français racheté par un noir dont les avances furent amplement remboursés. Le Sieur Compère fit distribuer aux trois rachetés le linge et les vêtements qui étaient destinés pour les sept dont le rachat faisait l'objet de cette expédition. (...)" (1)


Bien que la flute du Roy n'ai été prêtée que pour un an, Jean Baptiste Nairac en profite pour effectuer une oprération de traite à Principe, Le Salomon débarque à Port au Prince en décembre 1775, chargé de "400 noirs" et accompagné de la chaloupe La Diligente. Le Salomon ne rejoindra la Rochelle qu'en avril 1776. (2)



 

SOURCES

  • (1) Anom, Secrétariat d'Etat à la Marine - Personnel colonial ancien, notice

Cote de communication : COL E 319, COL E 319

Cote d'archives : COL E 319

Identifiant ark : ark:/61561/up424lfiimgb

Date : 1776/1788

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  Dernier ajout: janvier 2023 

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